J'm'appel' Alphonse, je n'ai pas de nom de famille,
Parc' que mon père n'en avait pas non plus,
Quant à ma mère, c'était une pauvre fille,
Qui était née de parents inconnus.
On l'appelait Thérèse, pas d'avantage,
Quoiqu' non mariés, c'étaient d'heureux époux
Et l'on disait quel beau petit ménage (bis)
Que le ménage Alphonse du gros caillou (bis)
Après trois ans, ils eurent enfin la chance,
Vu leur conduite, leurs bons antécédents,
D'pouvoir ouvrir un' maison d'tolérance
Et surtout celle d'avoir eu quatre enfants.
Qui ont servi dès qu'elles ont pu chez nous
C'est que c'était une honnête famille (bis)
Que la famille Alphonse du gros caillou (bis)
Tout prospéra mes soeurs aidant ma mère
Car elles eurent vite fait leur chemin ;
Moi-même aussi et quelquefois mon père
S'il le fallait nous y prêtions la main.
La clientèle était assez gentille
Car elle avait grande confiance en nous,
Ils s'en allaient disant quelle famille (bis)
Que la famille Alphons' du gros caillou (bis)
Moi j'travaillais dans la magistrature,
Le haut clergé, les gros officiants,
J'avais aussi l'appui d'la préfecture
Où je comptais aussi quelques clients.
J'étais si beau qu'on m'prenait pour une fille
Tant j'étais tendre et caressant et doux
Aussi j'étais l'enseigne de la famille (bis)
De la famille Alphonse du gros caillou (bis)
Y avait des ours, fallait être solide,
Comme le quinze août, fête de l'empereur
C'était chez nous tout rempli d'invalides,
De pontonniers, d'cuirassiers, d'artilleurs
Car ce jour là l'militaire godille
Et tous ces gens sortaient
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